Ventoux Sud

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communauté de communes du Vaucluse associant 11 communes (dont une dans la Drôme) et 9 400 hab. sur 40 080 ha. Le siège est à Sault; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Sault (1 380 Saltésiens, 11 115 ha dont 5 751 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Vaucluse dans l’arrondissement de Carpentras, 40 km à l’ENE de celle-ci. Le village est sur le plateau d’Albion, au bord de la Nesque, à 780 m d’altitude; il a une église romane en partie du 12e s., un musée archéologique et historique, un centre de découverte de la nature, une coopérative de producteurs de lavande. La commune est dotée d’un collège public et d’un hôpital local (9 lits médicaux, 50 en tout) avec maison de retraite. Son grand finage monte en pointe au nord-ouest sur le revers du Ventoux, et va au sud jusqu’à 11 km du bourg. Il est parcouru par la Route de la Lavande et abonde en gouffres et avens. Il contient le château Saint-Jaume, l’établissement thermal des Paluds, un hippodrome. La commune se veut «station verte de vacances»; elle affiche près de 300 résidences secondaires. Sault avait approché des 2 900 hab. en 1851 puis sa population n’a cessé de décliner jusqu’en 1962 (1 200 hab.); elle a stagné ensuite, mais a repris 190 hab. depuis 1999. Le pays de Sault, dont le nom vient du latin saltus (espace non défriché), fut jadis une seigneurie et même érigé en comté.

Aurel (200 Auréliens, 2 890 ha dont 1 495 de bois) est à 5 km au NNE de Sault, à 800 m, près de la source de la Nesque. Son finage s’étire d’ouest en est sur l’adret du Ventoux, dont il atteint la crête orientale; ruines castrales. La commune a eu presque 800 hab. dans les années 1830, est passée par un minimum de 110 hab. en 1975, et compte autant de résidences secondaires que de résidences principales. Elle a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Trinit (120 Trinitosantais, 1 666 ha dont 708 de bois) est à 7 km à l’ENE de Sault, au milieu des champs de lavande, et limitrophe à la fois des départements de la Drôme et des Alpes-de-Haute-Provence; elle a une église classée du 12e s. Son finage touche au sud au camp d’Albion, qui est dans la commune de Saint-Christol.

Saint-Christol (1 420 Christolais, 4 608 ha dont 1 358 de bois) est à 11 km au SE de Sault, à 850 m; le village a une église romane à décor de bestiaire et son territoire, troué d’avens dont le plus connu est celui de la Cervi (ou Servy selon l’IGN), va en pointe vers le sud jusqu’aux abords de Simiane-la-Rotonde. C’est l’un des hauts lieux de la spéléologie. Le camp militaire du Plateau d’Albion, doté d’une piste d’aérodrome maintenant abandonnée, reçut la base aérienne BA200, autour de laquelle s’organisaient les sites de lancement de missiles à tête nucléaire qui visaient des lieux stratégiques de l’URSS; quatre d’entre eux (fermés) sont dans la commune, trois dans celle de Sault. Le camp a été reconverti, rebaptisé en quartier Kœnig, et accueille désormais le 2e régiment étranger de génie (Légion étrangère), fort de 940 personnes; mais l’encadrement est logé à la cité Saint-Michel d’Apt. La commune avait 700 hab. en 1836, 260 au minimum de 1962, puis sa population a connu de fortes oscillations au gré des chantiers et du comptage des militaires, qui atteignirent un millier de personnes à leur apogée. Elle a officiellement doublé depuis 1999.

Monieux (290 Moniliens, 4 712 ha dont 3 220 de bois) est à 7 km au SO de Sault, à 700 m; tour de guet du 12e s., restes de remparts et de portes, château Belair, restes du mur de la Peste (1720). Son territoire, encadré par celui de Sault au nord et à l’est, est très accidenté par les gorges de la Nesque et plusieurs vallons secs affluents; les rochers du Cire et le belvédère du Castelleras sont des sites attractifs au-dessus des gorges; quelques gouffres et avens. Le nom de la commune dérive de Mons Jovis, jadis consacré à Jupiter, et fut un temps Montjeu. Monieux a eu 1 000 hab. en 1836, et seulement 120 en 1975; la commune a 40 hab. de plus qu’en 1999, 150 résidences secondaires contre 140 résidences principales.

Villes-sur-Auzon (1 320 Villois, 2 708 ha dont 1 856 de bois) est un village en rond à 22 km OSO de Sault, 6 km à l’est de Mormoiron; il conserve une porte et quelques murs des anciens remparts; le plateau y est entaillé par la combe de l’Ermitage et le finage touche à l’est aux gorges de la Nesque. La commune a 256 ha de vignes (en partie pour le raisin de table) et une cave coopérative au nom de la Montagne Rouge (1929). Le nom de Villes a été complété en 1918; la commune a eu 1 600 hab. en 1856, 710 en 1954; elle a gagné 280 hab. après 1999 (+27%).

Mormoiron (1 910 Mormoironnais, 2 503 ha dont 538 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Vaucluse dans l’arrondissement de Carpentras, 12 km à l’est de celle-ci, 28 km OSO de Sault. Le village est dans une petite plaine drainée par un affluent de droite de l’Auzon; il a deux tours du 16e s., une église des 12e et 18e s., et propose un musée archéologique et paléontologique et un Moulin à musique (instruments de musique mécaniques). La commune cultive 572 ha de vignes et dispose d’une cave coopérative; le château Saint-Laurent (19e s.) est un domaine viticole. Mormoiron a également équipé aux Salettes un plan d’eau de 2 ha avec baignade et tient une foire aux asperges. Montée à 2 600 hab. en 1851, la population de la commune était ensuite descendue à 920 hab. en 1954; elle a augmenté, d’abord lentement (1 100 hab. en 1982), et a 330 hab. de plus qu’en 1999 (+21%).

Blauvac (530 Blauvacois, 2 080 ha dont 1 302 de bois) est un petit village perché sur une butte à 6 km SSE de Mormoiron. Son finage s’étire en une longue queue vers l’est le long des gorges de la Nesque; il contient 258 ha de vignes, le château de Bagnol et, depuis 1991, l’abbaye cistercienne de femmes de Bon-Secours, qui réunit une vingtaine de moniales, fabrique des hosties et vend de l’huile d’olive. La commune avait 340 hab. en 1999 et a donc crû de 56% depuis.

Méthamis (450 Méthamisois, 3 681 ha dont 2 432 de bois) est la commune la plus méridionale. Le village, à 17 km ESE de Carpentras, est bordé au nord par les gorges de la Nesque. Il a une église romane (12e-13e s.) et se trouve à l’extrémité du mur de la Peste de 1720, érigé en vain sur plus de 25 km à la crête des Monts de Vaucluse pour tenter d’enrayer la propagation de la grande peste de Marseille, introduite par un bateau d’étoffes venu du Levant; gisement mésolithique de Gramari, château de Graille dans la plaine près du village, château de Vignal isolé sur le plateau près de la chapelle de Sainte-Foy (15e s.). La commune cultive 188 ha de vignes. Elle a eu plus de 1 000 hab. dans les années 1830, moins de 300 dans les années 1960, et a gagné 50 hab. après 1999.

Malemort-du-Comtat (1 910 Malemortais, 1 192 ha dont 220 de bois) est à 7 km au SSO de Mormoiron dans la plaine; le village, bâti en rond, a des restes d’enceinte et de tours, une fontaine du 18e s., de vieilles maisons et un musée agraire. Le petit finage se limite à la plaine, bosselée de quelques collines; il porte 437 ha de vignes, des vergers de cerisiers et des oliveraies. La sica du Val de Nesque, créée en 1971, traite 550 ha de cultures fruitières, dont 290 de vignes à raisin de table (2 600 t) et 220 de cerisiers (1 500 t). Le nom de Malemort a été précisé en 1927, en même temps que celui de Crillon. La commune a eu 1 600 hab. en 1846, 590 à son minimum de 1936, et a passé les 1 000 hab. en 1991. Elle a encore gagné 700 hab. depuis 1999 (+58%). Félix Gras (1844-1901), né à Malemort et qui fut chef de file du «Félibre rouge» opposé à F. Mistral, a évoqué le passé révolutionnaire de la commune dans son roman Les Rouges du Midi (1895), paru en feuilleton dans Le Temps, traduit, réédité en 1989.

Ferrassières (130 hab. 2 927 ha), tout au NE de l’intercommunalité à 11 km NE de Sault, est une commune de la Drôme qui a choisi d’adhérer au Ventoux Sud. Le village est dans une clairière du plateau de Sault, à 940 m; château de la Gabelle (16e s.) au SE.